Monday 21 April 2008

DIRE LA VÉRITÉ SUR LA DROGUE NE PEUT PAS FAIRE PIRE QUE LA SITUATION ACTUELLE

C’est évident que bon nombre de politiciens considèrent que l’exagération et le ton alarmiste de la part de papa gouvernement, apportent des résultats. Ils n’ont probablement pas encore reçu le memo que la guerre à la drogue aux États-Unis fut un fiasco total et toute mesure répressive qu’on prend contre ce fléau, ne fait qu’empirer la situation ! Combien de vies et de ressources financières et humaines va-t-on gaspiller avant que le bon sens fasse tomber les murs de brique qui isolent nos élus de la réalité ? Ne serait-il pas temps qu'ils revisent leur façon de voir et faire les choses ?

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Ottawa refuse de distribuer 500 000 exemplaires d'un livre sur la drogue

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a décidé de ne pas distribuer «Savoir plus et risquer moins», un livre mettant en garde les jeunes contre la drogue, a révélé Radio-Canada dimanche.

«Savoir plus et risquer moins», publié par le Centre québécois de lutte aux dépendances et commandé à 500 000 exemplaires par le précédent gouvernement libéral pour un million de dollars, restera dans les cartons d'un entrepôt d'Ottawa.

Ce livre, préfacé par le ministre québécois de la Santé, Philippe Couillard, et vendu à plus de 200 000 exemplaires depuis sa première publication, il y a 7 ans, ne cadrerait pas avec la politique anti-drogue des conservateurs.

Ces derniers n'apprécient pas le ton général de l'ouvrage et, en particulier, qu'on y évoque les sensations agréables que provoquent les drogues. Selon Radio-Canada, Santé Canada va jusqu'à soutenir que l'ancien gouvernement libéral a induit les Canadiens en erreur concernant le danger des drogues.

«Les Canadiens ont droit à un message anti-drogue sans ambiguïté pour protéger leurs enfants», a déclaré la semaine dernière Tony Clément, le ministre fédéral de la Santé.

La décision des conservateurs suscite l'incompréhension de Michel Germain, le directeur général du Centre québécois de lutte aux dépendances.

«C'est incroyable. C'est un livre qui est scientifiquement validé, a-t-il déclaré à la télévision de Radio-Canada. C'est un livre de faits, on donne les faits, on énumère les risques et, au fond, on informe, dans un langage vulgarisé, sur le phénomène des drogues».

Pour Jean-Sébastien Fallu, président du Groupe de recherche et d'intervention psychosociale de Montréal, cette décision est typique de l'idéologie conservatrice.

«Il y a un très large consensus scientifique selon lequel exagérer les risques et ne pas donner une information neutre, ça n'a pas d'effets positifs et dans plusieurs cas, cela a des effets opposés à ceux qu'on voudrait avoir», a dit M. Fallu sur Radio-Canada.

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