Saturday 9 October 2010

''DONC, GÉRONS LE RISQUE. ET VIVONS UN PEU.'' Marie-Claude Lortie


Un excellent article de la très nuancée Marie-Claude Lortie de La Presse aborde dans le même sens que C.A.G.E. en rapport avec la responsabilisation personnelle et la bonne mesure.


S’appuyant sur une récente étude britannique qui nous rapporte que le fait de boire un ou deux verres d’alcool par semaine pendant la grossesse n’est pas néfaste pour le fœtus, Mme Lortie souligne une fois de plus l’importance de la modération et le jugement personnel et dénonce ceux qui prêchent l’abstinence totale et la tolérance zéro face au risque.


Il est malheureux que cela a pris une étude épidémiologique avec toutes les limites qu’on connaît à cette branche de la science, pour délier la langue de certains médecins comme la Dr Diane Francoeur, chef du département d'obstétrique et de gynécologie de Sainte-Justine. ‘’ Bonne nouvelle, car la recherche donne des munitions à ceux qui s'opposent aux extrêmes, à la rigidité, au dogmatisme, au tout noir et tout blanc.’’ nous dit cette docteure par le biais d’une tribune de Radio-Canada.

‘’ Donc, gérons le risque. Et vivons un peu.’’ opine Mme Lortie. N’est-ce pas ce que C.A.G.E. préconise depuis longtemps en se basant sur le principe que la santé mentale est aussi importante que la santé physique et qu’il revient à l’individu de trouver son propre équilibre entre les deux ?


Bonne lecture et n’hésitez pas d’écrire au forum de Mme Lortie pour lui exprimer votre opinion et l’encourager de continuer à dénoncer les excès et abus de la santé publique.


1 comment:

Luc Dussart said...

Les préventeurs ont pris l'habitude de tout interdire à tout le monde pour empêcher quelques uns d'abuser.

Si vous voulez comprendre ce paradoxe où les contraintes de prévention sont pour tout le monde mais les bénéfices que pour un petit nombre, alors lisez le petit livre de Patrick Peretti-Watel "Le principe de prévention", Paris, Seuil, 2009 (10,50 €). Bel ouvrage d'une centaine de pages seulement.

Page 59, il y présente l'hypothèse de Lederman : infléchir la moyenne pour réduire les (rares) excès. Ce qui peut se comprendre et s'accepter au plan collectif amène des réductions graves de libertés individuelles.

Peretti-Watel écrit des choses très sensées (et humanistes) sur la prévention, notamment qu'il convient de démédicaliser les services d'aide à l'arrêt du tabagisme. Il est néanmoins membre du respectable Haut Conseil pour la Santé Publique français : puissent ses avis être entendus !

Unairneuf.org