Wednesday 21 August 2013

PAQUETS DE CIGARETTES STANDARDISÉS

Nicola Roxon, une politicienne australienne et anti-tabagiste notoire, fut l'invitée des lobbies anti-tabac afin d'inciter le gouvernment du Québec de forcer les cigarettiers d'adopter des paquets de cigarettes standardisés.  C.a.d. des paquets arborant tous la même couleur (drabe pour le cas de l'Australie) avec le nom de la marque en petits caractères standard au bas du paquet.  Ceci dans le but de décourager le tabagisme au Québec et au Canada.  Le fait que Mme Roxon admet ne pas avoir encore de preuves que cette nouvelle mesure pour faire baisser le tabagisme fonctionne, ne l'empêche pas de venir s'immiscer dans les politiques anti-tabac québécoises. 

Voici la lettre que nous avons fait parvenir au gouvernement à ce sujet : 



C'est le deuxième commentaire que je vous fais parvenir en rapport avec les audiences sur l'avenir de la loi anti-tabac au Québec. 

Je vous rappelle que C .A.G.E. est un organisme sans but lucratif et sans employés, composé uniquement de citoyens bénévoles désireux de faire entendre leur opinion auprès des politiciens sur des enjeux qui peuvent considérablement affecter leur vie.  Contrairement aux groupes de santé et plus particulièrement aux groupes anti-tabac, C.A.G.E. ne bénéficie d'aucune subvention gouvernementale et d'aucun financement corporatif. 


Cette fois je vous écris pour vous signaler les raisons derrière l'adoption des paquets standardisés par l'Australie tel qu'avouées candidement par Simon Chapman, l'activiste en tête du lobby anti-tabac en Australie. 
Tel qu'il explique lors d'une entrevue avec un journal du Royaume Uni (1), il ne croit pas que les paquets standardisés vont inciter qui que ce soit d'arrêter de fumer pas plus qu'on remarquera une diminution, du moins immédiate, du taux des nouveaux fumeurs.  En fait, il nous explique que les cigarettes  de marques connues,  commercialisées par les grands cigarettiers,  jouissent  d' une hiérarchie qui leur permet de se vendre beaucoup plus cher que les lignes budgétaires, en dépit des coûts sensiblement les mêmes pour les produire.   Alors, poursuit-il, les paquets standardisés auraient comme but précis de diminuer les profits des grands cigarettiers. 

Cette explication nous indique clairement que le seul  but des paquets standardisés que le lobby anti-tabac poursuit, n'est en effet qu'une offensive pour nuire financièrement aux grands cigarettiers.  Vous comprendrez sans doute, que cela relève davantage d'un abus de pouvoir d'un lobby puissant aux tendances vindicatives  plutôt que d'un quelconque souci pour la santé de la population et malheureusement  il  ne sera pas sans effets  pires que ceux qu'on vise à éliminer . 


En effet, tel qu'il se passe déjà en Australie (2), les grands cigarettiers, n'ayant plus aucun autre moyen pour se démarquer de leurs compétiteurs,  ils produisent depuis peu des marques budgétaires pour faire compétition aux marques bon marché.   Ceci aura sûrement comme résultat de faire augmenter la prévalence du tabagisme auprès de la population puisque, des dires du lobby anti-tabac,  les prix sont un grand déterminant en prévalence de tabagisme.  Lorsqu'on considère qu'un jeune ne débute rarement de fumer en se procurant un paquet de cigarettes mais plutôt en se faisant offrir des cigarettes par ses amis, lorsqu'on considère que le goût comme tel n'a aucune importance immédiate à un débutant, lorsqu'on considère que lorsque  le jeune optera pour la marque la moins dispendieuse lorsqu'il finira par acheter ses propres cigarettes, comment est-ce qu'on peut imaginer qu'une telle guerre des prix fera baisser le tabagisme auprès des jeunes?  D'autant plus qu'au Québec, beaucoup de nos jeunes fument des cigarettes emballées dans des sacs transparents du style ‘’baggies’’, en provenance des réserves autochtones, uniquement pour le prix et ce sans se soucier aucunement de l'attirance de l'emballage, du goût et de la qualité.
   
Songez également que moins de profits pour les grands cigarettiers équivaut aussi à moins de recherches et développement pour un produit moins nocif et moins de souci pour la qualité du tabac qui rentre dans les cigarettes.  Au Québec nous sommes déjà inondés par des cigarettes faites avec du tabac importé plutôt qu'avec du tabac canadien rigoureusement contrôlé pour sa qualité, pour précisément des fins de compétition .   Puisque ce tabac importé n'est pas contrôlé, on peut facilement imaginer que la qualité  baissera davantage lorsque le prix sera le seul facteur de compétition entre les diverses marques. 

Pour ces raisons, nous conseillons au gouvernment du Québec de faire abstraction des conseils venant des représentants d'un pays qui n'a pas encore produit la preuve de ses propres expériences avec les paquets standardisés et qui est loin d'avoir le problème de contrebande et guerre de prix que nous avons au Québec. 
Iro Cyr
Vice-Présidente, C.A.G.E. 
 



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